Le 10 ème Gala-Galette

En leur palais Giraudeau, leurs altesses royales ont convié leurs fidèles et loyaux sujets de l’ARSA au 10^ème spectacle du gala galette.

Tous les trouvères, troubadours, ménestrels, jongleurs, vielleux et autres amuseurs publics s’étaient réunis pour réjouir l’assemblée par leurs fantaisies, leurs danses et leurs farandoles.

Leurs altesses ont procédé à la distribution des parts d’une immense galette décidant de l’ordre d’entrée en scène des artistes.

D’abord, ce furent les trouvères-randonneurs, au travers d’une chronique locale, qui évoquèrent notamment les aventures du coq Maurice ainsi que les heurs et malheurs du club rochelais en jaune et noir. A leur suite, les marcheurs nordiques, bâtons fermement tenus, évoluèrent avec entrain sur le thème du pont de la rivière Kwaï, puis les marcheurs aquatiques, coiffés, gantés, couverts de néoprène se jetèrent à l’assaut des vagues, marche avant, marche arrière, pas de côté.

Enfin, par une projection osée dans le futur, en référence à Méliès et Tintin, toutes et tous marchèrent sur la lune, drapeau de l’ARSA en tête.

Nos troubadours-séniors de la SMS montrèrent ensuite que le temps ne fait rien à l’affaire et que l’on peut, à tout âge, s’encanailler dans les caves de Saint Germain des Prés sur le rythme jazzy des « copains d’abord ». Fameux big band animé par une guitariste énergique.

Les ménestrels-gymnastes, vêtues de leur coupe-vent, offrirent ensuite une farandole de parapluies multicolores et une harmonieuse chorégraphie d’ombrelles pliées, déployées et virevoltantes sur la musique joyeuse de la leçon de solfège.

Les poêtes-rameurs, pour leur part, dans une saynète enlevée, ont célébré la mémoire de Jérémie-Victor Opdebec, génial inventeur de la pince à linge, héros méconnu, bienfaiteur de l’humanité et des lavandières en particulier.

Lucien, illustre barde local et rossignol de son état, séduisit son auditoire de son chant mélodieux.

C’est à Harlem durant les années folles que nous transportèrent les jongleuses-gymnastes toniques pour un charleston endiablé. Plus de 20 girls, aussi sexy que vives, soutenues par un orchestre dixie, ont vaillamment mené la revue dans le tempo imposé.

Plus serein, le cirque du taï-chi chuan a montré, sous la houlette d’un M. Loyal, comme un carnaval des animaux, des chevaux, des gazelles, des serpents, des ours, un tigre et un singe malicieux. Tous se sont déployés dans une chorégraphie déliée sur une musique envoutante.

Les troubadours-cyclistes, quant à eux, ont restitué l’ambiance populaire d’une arrivée d’étape du tour de France Esnandes – La Rochelle par le col du Payaud : remise du maillot jaune et bises des miss à l’inévitable coureur kazakh sur-vitaminé, rivalité aux pieds de la gagnante du maillot à pois, encouragements à la sympathique coureuse belge, victime de son bon cœur et commentaires des régionaux de l’étape. Toute la magie du Tour rendue par son dynamique animateur !

Les ménestrels-danseuses et danseurs, tout de rouge et de noir vêtus, ont réjoui les cœurs par la danse en ligne gitano-espagnole du serpentin Maria Dolorès, en pas chassés avant et arrière. Sur la musique entraînante, le groupe donna une bien belle image fluide et élégante.

Enfin, les naïades de l’aquagym, grimées en cannibales, ont donné une leçon de cuisine exotique sur le rythme effervescent de « saga africa » avant d’entraîner leurs majestés et tous les intervenants au spectacle dans une gigantesque secousse de clôture de ce 10^ème anniversaire du gala-galette.

Leurs altesses, repues et enchantées par le spectacle, ont convié les acteurs bénévoles et le public à déguster, à leur tour, les délicieuses galettes et le cidre mousseux.

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